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Jean~Louis Murat

Jean~Louis Murat — Toboggan

                        Jean~Louis Murat — Toboggan
Birth name: Jean~Louis Bergheaud
Born: 28 January 1952
Location: Clermont~Ferrand, France
Album release: 25 mars 2013
Style: Chanson
Record Label: Scarlett Productions / PIAS
Duration:
Tracks:
Toboggan Spécial (Inédits Scène 2013)
1~01 Loï En ~ 14 
1~02 Passé Le Pont Mirabeau 
1~03 Michigan 
1~04 L’Occasion M’Est Venue 
1~05 L’Eau De La Rivière 
Toboggan
2~01 Il Neige 
2~02 Amour N’Est Pas Querelle 
2~03 Over And Over 
2~04 Le Chat Noir 
2~05 Belle 
2~06 Robinson 
2~07 Agnus Dei Babe 
2~08 Extraordinaire Voodoo 
2~09 Voodoo Simple 
2~10 J’Ai Tué Parce Que Je M’Ennuyais
Credits:
✹    Jean~Louis Bergheaud: Lyrics, Music
✹    Marie Audigier: Management
✹    Jean~Pierre Chalbos: Mastered (tracks: 2~1 to 2~10)
✹    Camille: Mixed [Assistant] (tracks: 2~1 to 2~10)
✹    J. G.: Other [Avec La Participation De] (tracks: 2~1 to 2~10), L. (tracks: 2~1 to 2~10)
✹    Frank Loriou: Photography, Artwork
✹    Jean~Louis Murat: Producer, Vocals, Instruments
✹    Aymeric Letoquart: Recorded, Mixed (tracks: 2~1 to 2~10)
✹    Recorded at: Studio Scarlett
✹    Mixed at: ICP Recording Studios
✹    Mastered at: La Source Mastering Mastering
Description:
✹    „Je n’ai jamais mené ça à son terme, mais je trouve qu’écrire des chansons pour les enfants est une des choses les plus intéressantes. Il y a quelque chose d’intemporel dans les chansons pour enfants, qui abordent d’ailleurs des  sujets graves : la guerre, les jeunes filles promises...“, dit~il. — Jean~Louis Murat {Clermont~Ferrand, France}
✹    Umělec příliš málo známý na této straně Atlantiku.
✹    „Ce chant des plaines renferme plusieurs pièces de haut niveau : les très feutrées Il neige et L’amour n’est pas querelle, l’austère Le chat noir, la pianistique/dramatique enfiévrée de bruits d’animaux Robinson, la quasi a capella Voodoo simple, et la superbement orchestrée, au titre qui en dit long: J’ai tué parce que je m’ennuyais. Quelques réserves pour les mièvres Over And Over et Belle, mais rien qui vient réellement ralentir notre plaisir auditif.“
Review
Lyonel Sasso, Score: ******
✹    “Il faut changer de style/Changer de famille/Il faut faire une croix/Mais ça je ne sais pas”. C’était il y a presque vingt ans. Dolorès (1996). À les relire, ces phrases sont toujours aussi intenses, paradoxales et tourmentées. Jean~Louis Murat, c’est ce “môme éternel” pour reprendre le titre de la chanson dont ces paroles sont extraites. Insoumis et accroché aux souvenirs, aux histoires d’un lieu, d’une baraque ou d’une gueule. En commençant cette chronique, on n’a qu’une idée en tête : vous donner envie d’écouter Toboggan. Ces chansons sont de sacrées compagnes. Une grande œuvre intime et familière. Une glissade à rebondissements. Quand on pense que pour ce quatorzième album, Murat avait imaginé collaborer avec John McEntire, cette espèce de poulpe de la rythmique — le batteur de Tortoise aurait sans doute causé de Neil Young avec l’Auvergnat pour un résultat aussi convaincant que le travail effectué avec Marc Ribot sur Mustango (1999). Mais Murat se lance finalement dans un autre projet, une autre envie. Il va voir ailleurs : chez lui. On n’entendra quasiment aucune batterie sur Toboggan, seulement sur le single Over And Over. Un énième paradoxe. En fait, ce disque fait penser un peu à Vénus (1993). À l’époque, Jean~Louis Murat sortait d’un long casse~tête, Le Manteau De Pluie (1991), grand album d’obsessionnel. Vénus avait été une réaction en dix morceaux. Pour Toboggan, on retrouve le même nombre, un chiffrage à la Felt. Évidemment, on est loin du gargantuesque Lilith (2003) — le triple LP de sa discographie — ou du DVD live Parfum D’Acacia Au Jardin (2004). Deux créations où la notion de groupe était encore centrale. Là, Murat se retrouve seul.
✹    Il enregistre des maquettes et en obtient un vaste chantier où il faut trier. C’est là le génie de ce disque beau et mesuré, comme une lente éclosion… Le morceau d’ouverture, Neige, n’est en aucun cas un endroit glacé ou particulièrement hivernal. On sent crépiter sous le givre de l’orgue une forme de renaissance. Toboggan, c’est précisément la fin de l’hiver,  lorsque transparaît sur les frondaisons la naissance du printemps. Le souvenir d’une chanson nous revient, L’Orage, avec cette phrase : “La nature nous tient dans un nouveau désir d’aimer.” Un duo poignant avec Armelle Pioline de Holden, qui porte sur la réversibilité, thème cher à Baudelaire et Murat. On retrouve toujours cette ambivalence, cette oscillation entre l’amour et la violence, la délicatesse et la cruauté, le raffinement et la bestialité. C’est aussi une discussion avec la grande faucheuse au sens où l’entendait Jonathan Swift : “Tout le monde désire avoir une longue vie, mais personne ne veut être vieux.” Sans cesse à la recherche de l’imprévu, Murat enfante une drôle de créature en solitaire. Libre de toute forme et poète, il livre avec Amour N’est Pas Querelle un haïku de troubadour. Une ambiance étrange et presque médiévale comme l’aurait composée un Robert Wyatt de langue d’oc. Plus proche de nous, on pense à Your Blues (2004) de Destroyer pour cette musique intemporelle et totalement personnelle. “Le chat noir passe sa vie en cabriolant”, observe ensuite le chanteur. Le Chat Noir est une comptine émouvante, morcelée de sourires émus et pudiques à la Brassens. Une petite chanson que n’aurait pas reniée Rodolphe Salis, l’acerbe créateur du fameux cabaret parisien au nom félin.
✹    Peu après, la plénitude de Belle nous ensorcelle comme l’avait fait Le Monde Caressant sur Vénus. Seuls les aboiements de chiens que l’on entend, soudainement, nous tirent de la rêverie profonde. On assiste tout au long du disque à une rencontre poétique entre l’hermétisme du studio, le refuge et les sons du quotidien qui symbolisent la vie qui passe et continue. Le chemin, donc. L’existence de l’homme comme une transhumance prolongée, Jean~Louis Murat la chante sur Robinson avec cette seule considération en tête : “Apprends à t’orienter.” Agnus Dei Babe a le minimalisme minéral de Young Marble Giants, une réussite où l’on entend ce drôle de constat : “Je démolis mes nerfs à chanter l’amour passé.” Sur Extraordinaire Voodoo, superbe ballade bleutée d’introspection, Murat en appelle, comme l’aurait fait un Fernando Pessoa, à sa (ses) voix intérieure(s). “Siffle~moi ce truc pratique pour être différent/J’ai plus besoin de ce style de l’ivrogne ou du gueux”. Des confessions belles et abruptes. Double réminiscence à l’écoute de J’ai Tué Parce Que Je M’Ennuyais, qui clôt le disque. On pense au légendaire Suicidez~Vous Le Peuple Est Mort (1981) pour cet art du titre provocateur et énigmatique. Jean~Louis Murat arpente les terres d’un sentimentalisme tout à fait personnel : “ Comme je m’ennuyais à mourir/À force de tout voir partir”. Les trompettes de l’apocalypse habillent le final de la chanson, crépuscule et souvenir d’enfance à la fois. On se rappelle aussi de cette discussion entre Murat et l’écrivain Jean~Loup Trassard dans Les Inrockuptibles en avril 1994 : “Chez moi à la maison, on tuait un cochon par semaine. J’aidais. (…) La première louche de sang, c’était pour moi. J’ai été élevé comme ça. Ça m’a marqué. J’ai l’impression que je peux tuer n’importe quel animal.” Souvenirs d’un enfant sauvage et libre. Plus que jamais libre. En écoutant ces dix compositions merveilleuses, on se demande, pourquoi Dieu a~t~il fait de lui ce “môme éternel” ? Pour notre ravissement, voilà tout. ✹    http://www.magicrpm.com/
Albums: 
✹    Suicidez~vous, le peuple est mort ! (1981)
✹    Murat (1982)
✹    Passions privées (1984)
✹    Cheyenne autumn (1989)
✹    Murat en plein air (1991)
✹    Le manteau de pluie (1991)
✹    Murat 82...84 (1991)
✹    Vénus (1993)
✹    Face Nord (1994)
✹    Mademoiselle Personne (1995)
✹    Murat Live (1995)
✹    Dolorès (1996)
✹    Live in Dolorès (1998)
✹    Mustango (1999)
✹    Muragostang (2000)
✹    Madame Deshoulières (2001 in collaboration with Isabelle Huppert)
✹    Le moujik et sa femme (2002)
✹    Lilith (2003)
✹    A bird on a poire (2004 in collaboration with Jennifer Charles, and Fred Jimenez)
✹    Moscou (Москва) (2005)
✹    1829 (2005)
✹    Taormina (2006)
✹    Tristan (2008)
✹    Le Cours Ordinaire des Choses (2009)
✹    Grand Lièvre (2011)
✹    Toboggan (2013)
✹    Babel (2014 in collaboration with the Delano Orchestra)
✹    Morituri (2016)
EPs:
✹    Sentiment nouveau... (1991, 5 tracks)
✹    Au Mont Sans~Soucis (2000, 5 tracks)
✹    Polly Jean (2000, 8 tracks)
✹    L’au~delà (2002, 4 tracks)
✹    Le Cri du Papillon (2003, 4 tracks)
✹    Mashpotétisés (2004, 4 tracks)
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Jean~Louis Murat

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