Claire Diterzi — Le Salon Des Refusées (2013) |
Claire Diterzi — Le Salon Des Refusées
Location: Tours, France
Album release/Sortie : 18 janvier en digital et le 22 janvier en physique, 2013
Record Label: Naïve
Duration: 36:33
Tracks:
01. Le roi des forêts (3:06)
02. Nature morte (3:57)
03. La précieuse (2:49)
04. Renaissance (3:06)
05. Au salon des refusées (2:39)
06. Cadavre exquis (3:04)
07. Entre ses mains (4:07)
08. Le bal des pompiers (2:04)
09. Branle du lazio (1:01)
10. Riders on the storm (3:22)
11. Clair–obscur (3:37)
12. Corps étrangers (3:51)
Genre: Alternative / Electronica / Other
Website: http://www.clairediterzi.fr/
MySpace: http://www.myspace.com/diterzi#!
Facebook: http://www.facebook.com/Claire.Diterzi.Officiel
About:
√ Claire Diterzi is a French singer-songwriter, composer and guitarist. She was born and still lives in Tours and has been passionate about music for whole her life. She started in the rock band “Forguette Mi Not” and later formed the trio “Dit Terzi”. In 2001 she decides to enter the play “Iris” by Philippe Decouflé all by herself and takes care of the musical side of the spectacle, which brings her to Japan. She finds herself comfortable in this situation and also plays a part in “Iku” by Alexis Armengol. But years later her real passion begins to burn again inside and she makes her first solo album, written, played and sung by herself. She released a solo album “Boucle” in 2006, followed by “Tableau de Chasse”. Again a new world opened when she composed songs for “Requiem pour Billy the Kid”, a movie of Anne Feinsilber.
Description:
√ "Le salon des refusées" est le fruit de la résidence de Claire Diterzi a la Villa Médicis en 2010. Il s'agit de son cinquieme album sous ce nom.
√ En 1863, le jury du Salon Officiel de peinture et de sculpture (désigné par les membres de l'Académie), refusa plus de 3000 oeuvres sur 5000.
√ L'empereur Napoléon III décide alors qu'une exposition des refusés se tiendra au Palais de l'Industrie. Le salon des Refusés, illustration de l'émergence en opposition avec le gout officiel, marqua par sa grande modernité le début de la libération de la peinture.
√ Coupée du grand public, cette peinture nouvelle oeuvra en marge, dans l'audace soutenue par la foi commune des artistes.
√ "Le Salon des Refusées" en référence directe aux violentes réactions suscitées en Juin en 2010 par la nomination d'un artiste venant des musiques actuelles a la Villa Médicis.
√ Réalisé par Vincent Ségal.
Biography by Chris True
√ Goth–tinged singer and songwriter Claire Diterzi was born Claire Touzi dit Terzi in Tours, France, in 1971, and released her first solo album, Boucle, in 2006. Although she would earn critical and popular plaudits for her own compositions and performance, her career got off to a more group–oriented start, as part of the groups Forguette Mi Not and Dit Terzi. As those groups faded into memory, Diterzi moved to the stage, performing in the 2001 Philippe Decoufle work Iris. After a few years in Japan and further stage work, Diterzi got the music itch again, only this time deciding to focus on her solo career. The aforementioned Boucle (which, it should be noted, was awarded the Grand Prix du Disque in 2006 by L'Academie Charles–Cros) was recorded by Diterzi herself, and the critical response it drew led to an opportunity to write and compose music for the score to the 2007 Anne Feinsilber film Requiem for Billy the Kid. In 2008, Diterzi returned to the public consciousness with her follow–up solo release, Tableau de Chasse, on Naïve Records.
BIO
Patrice Pluyette
√ En 1863, le jury du Salon Officiel de peinture et de sculpture (désigné par les membres de l’Académie), refusa plus de 3000 ouvres sur 5000. A l’époque, le Salon était la seule façon pour un artiste d’acquérir une reconnaissance officielle. L’empereur Napoléon III, sur conseil de Viollet–le–Duc, décida qu’une exposition des refusés se tiendrait au Palais de l’Industrie. Le Salon des Refusés, illustration de l’émergence en opposition avec le gout officiel, marqua par sa grande modernité le début de la libération de la peinture, inacceptable pour la foule habituée au mauvais gout douceâtre des académiques (surnommés a l’époque “pompiers”). Coupée du grand public, cette peinture nouvelle ouvra en marge, dans l’audace soutenue par la foi commune des artistes.
√ En octobre 2010, Claire Diterzi devient la premiere artiste provenant des musiques actuelles a obtenir une résidence a la Villa Médicis a Rome. Cette nomination déchaîna une vague de violentes protestations dans le monde de la musique contemporaine. √ Une lettre ouverte fut adressée au Ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, dénonçant le “désintéret pour l’art non directement rentable au profit d’une production artistique qui, séduisante par essence, a la faculté de mettre tout le monde d’accord sans aucun effort.” Contestant ce diagnostic et s’indignant de ces attaques, une contre-pétition intitulée “Soutien a la création musicale : Oui ! et sous toutes ses formes”, est lancée et signée par de nombreux acteurs du monde musical et culturel.
√ Attache–parisienne en Italie
√ Dans Le salon des refusées, onze chansons et une plage sonore sont accrochées aux murs comme autant de tableaux aux paysages mouvants, sensiblement différents mais ouverts sur un horizon commun : les cycles de l’amour. Dans ce salon regne un confort ouaté, une chaleur d’appartement que régule un éclairage calfeutré. Du cour de cet espace d’habitation transformé en studio de travail, la voix de Claire Diterzi s’éleve, ses mots, sa musique incarnée qu’elle est allée puiser au plus douloureux d’elle–meme, seule ou presque dans son nid organique bâti quelque part sur la terre, dans l’air, sous l’eau, au milieu des flammes, abritée mais perdue sous un ciel aléatoire, dans une époque irrésolue, entre la guerre et la fete, l’obscurité et les paillettes, la gloire et les oubliettes.
√ Et parce que son « nord » s’est refusé a elle–meme et aux autres pour des raisons qu’on peut ignorer ou ne pas vouloir savoir, l’album exulte de nouveauté, de simplicité, de courage et de force contenue, dont la puissance de tonnerre s’abat longtemps encore apres l’éclair de l’écoute. Exilée d’elle–meme, l’exploratrice des profondeurs, la voyageuse de la nuit, la chercheuse de lumiere en territoire inconnu nous offre avec beaucoup de pudeur un trésor intime. Il semblerait que la souffrance ait payé, les coups de piolet ont fait jaillir la matiere brute d’une musique dépouillée, riche en mélodies prélevées a la source : pures, limpides, sans phosphate ni arôme artificiel. √ Son âme est a nu, sa voix posée — mais ô combien toujours fiere, en colere, insoumise, généreuse. Les machines électroniques ont été remisées. Il n’y a pas d’effet appuyé, pas d’emphase, pas de son de tambour ni de fanfare présidentielle.
√ Pas de démonstration. Rien que des essences, des souffles, des cordes, des gouttelettes de cordes, des courants de cordes que la viole de gambe vient filer — un peu de rock aussi pour commencer, un ou deux « bras d’honneur », un peu de pop et de petites nappes bien comme il faut car on ne se refait pas.
√ Et c’est beau. C’est beau a en pleurer. C’est drôle aussi parfois. La folle–dingue inventive, multirécidiviste et transformiste d’un album a l’autre n’a jamais été aussi folle que depuis qu’elle est sage. Une sagesse relative : comme si chaque morceau, taillé au mot, a la note et a la seconde pres, en vous emmenant au bord d’un abîme a en donner le vertige, était pret dans un mouvement tout aussi aérien a vous péter a la gueule. De ce salon qui aurait pu rester a la villa Médicis de Rome ou elle a conçu son oeuvre pendant un an (et tout contre lequel, pour mon plus grand plaisir il fallait que je le dise, j’ai vécu oreille au mur), la chanteuse française en a fait un lieu universel, départ d’un voyage intérieur et culturel qu’elle nous invite a effectuer a ses côtés. C’est la tout le paradoxe et la poésie de cet album romantique, au toucher classique et académique, mais d’inspiration contemporaine et actuelle.
Claire Diterzi — Le Salon Des Refusées (2013) |
Claire Diterzi — Le Salon Des Refusées
Location: Tours, France
Album release/Sortie : 18 janvier en digital et le 22 janvier en physique, 2013
Record Label: Naïve
Duration: 36:33
Tracks:
01. Le roi des forêts (3:06)
02. Nature morte (3:57)
03. La précieuse (2:49)
04. Renaissance (3:06)
05. Au salon des refusées (2:39)
06. Cadavre exquis (3:04)
07. Entre ses mains (4:07)
08. Le bal des pompiers (2:04)
09. Branle du lazio (1:01)
10. Riders on the storm (3:22)
11. Clair–obscur (3:37)
12. Corps étrangers (3:51)
Genre: Alternative / Electronica / Other
Website: http://www.clairediterzi.fr/
MySpace: http://www.myspace.com/diterzi#!
Facebook: http://www.facebook.com/Claire.Diterzi.Officiel
About:
√ Claire Diterzi is a French singer-songwriter, composer and guitarist. She was born and still lives in Tours and has been passionate about music for whole her life. She started in the rock band “Forguette Mi Not” and later formed the trio “Dit Terzi”. In 2001 she decides to enter the play “Iris” by Philippe Decouflé all by herself and takes care of the musical side of the spectacle, which brings her to Japan. She finds herself comfortable in this situation and also plays a part in “Iku” by Alexis Armengol. But years later her real passion begins to burn again inside and she makes her first solo album, written, played and sung by herself. She released a solo album “Boucle” in 2006, followed by “Tableau de Chasse”. Again a new world opened when she composed songs for “Requiem pour Billy the Kid”, a movie of Anne Feinsilber.
Description:
√ "Le salon des refusées" est le fruit de la résidence de Claire Diterzi a la Villa Médicis en 2010. Il s'agit de son cinquieme album sous ce nom.
√ En 1863, le jury du Salon Officiel de peinture et de sculpture (désigné par les membres de l'Académie), refusa plus de 3000 oeuvres sur 5000.
√ L'empereur Napoléon III décide alors qu'une exposition des refusés se tiendra au Palais de l'Industrie. Le salon des Refusés, illustration de l'émergence en opposition avec le gout officiel, marqua par sa grande modernité le début de la libération de la peinture.
√ Coupée du grand public, cette peinture nouvelle oeuvra en marge, dans l'audace soutenue par la foi commune des artistes.
√ "Le Salon des Refusées" en référence directe aux violentes réactions suscitées en Juin en 2010 par la nomination d'un artiste venant des musiques actuelles a la Villa Médicis.
√ Réalisé par Vincent Ségal.
Biography by Chris True
√ Goth–tinged singer and songwriter Claire Diterzi was born Claire Touzi dit Terzi in Tours, France, in 1971, and released her first solo album, Boucle, in 2006. Although she would earn critical and popular plaudits for her own compositions and performance, her career got off to a more group–oriented start, as part of the groups Forguette Mi Not and Dit Terzi. As those groups faded into memory, Diterzi moved to the stage, performing in the 2001 Philippe Decoufle work Iris. After a few years in Japan and further stage work, Diterzi got the music itch again, only this time deciding to focus on her solo career. The aforementioned Boucle (which, it should be noted, was awarded the Grand Prix du Disque in 2006 by L'Academie Charles–Cros) was recorded by Diterzi herself, and the critical response it drew led to an opportunity to write and compose music for the score to the 2007 Anne Feinsilber film Requiem for Billy the Kid. In 2008, Diterzi returned to the public consciousness with her follow–up solo release, Tableau de Chasse, on Naïve Records.
BIO
Patrice Pluyette
√ En 1863, le jury du Salon Officiel de peinture et de sculpture (désigné par les membres de l’Académie), refusa plus de 3000 ouvres sur 5000. A l’époque, le Salon était la seule façon pour un artiste d’acquérir une reconnaissance officielle. L’empereur Napoléon III, sur conseil de Viollet–le–Duc, décida qu’une exposition des refusés se tiendrait au Palais de l’Industrie. Le Salon des Refusés, illustration de l’émergence en opposition avec le gout officiel, marqua par sa grande modernité le début de la libération de la peinture, inacceptable pour la foule habituée au mauvais gout douceâtre des académiques (surnommés a l’époque “pompiers”). Coupée du grand public, cette peinture nouvelle ouvra en marge, dans l’audace soutenue par la foi commune des artistes.
√ En octobre 2010, Claire Diterzi devient la premiere artiste provenant des musiques actuelles a obtenir une résidence a la Villa Médicis a Rome. Cette nomination déchaîna une vague de violentes protestations dans le monde de la musique contemporaine. √ Une lettre ouverte fut adressée au Ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, dénonçant le “désintéret pour l’art non directement rentable au profit d’une production artistique qui, séduisante par essence, a la faculté de mettre tout le monde d’accord sans aucun effort.” Contestant ce diagnostic et s’indignant de ces attaques, une contre-pétition intitulée “Soutien a la création musicale : Oui ! et sous toutes ses formes”, est lancée et signée par de nombreux acteurs du monde musical et culturel.
√ Attache–parisienne en Italie
√ Dans Le salon des refusées, onze chansons et une plage sonore sont accrochées aux murs comme autant de tableaux aux paysages mouvants, sensiblement différents mais ouverts sur un horizon commun : les cycles de l’amour. Dans ce salon regne un confort ouaté, une chaleur d’appartement que régule un éclairage calfeutré. Du cour de cet espace d’habitation transformé en studio de travail, la voix de Claire Diterzi s’éleve, ses mots, sa musique incarnée qu’elle est allée puiser au plus douloureux d’elle–meme, seule ou presque dans son nid organique bâti quelque part sur la terre, dans l’air, sous l’eau, au milieu des flammes, abritée mais perdue sous un ciel aléatoire, dans une époque irrésolue, entre la guerre et la fete, l’obscurité et les paillettes, la gloire et les oubliettes.
√ Et parce que son « nord » s’est refusé a elle–meme et aux autres pour des raisons qu’on peut ignorer ou ne pas vouloir savoir, l’album exulte de nouveauté, de simplicité, de courage et de force contenue, dont la puissance de tonnerre s’abat longtemps encore apres l’éclair de l’écoute. Exilée d’elle–meme, l’exploratrice des profondeurs, la voyageuse de la nuit, la chercheuse de lumiere en territoire inconnu nous offre avec beaucoup de pudeur un trésor intime. Il semblerait que la souffrance ait payé, les coups de piolet ont fait jaillir la matiere brute d’une musique dépouillée, riche en mélodies prélevées a la source : pures, limpides, sans phosphate ni arôme artificiel. √ Son âme est a nu, sa voix posée — mais ô combien toujours fiere, en colere, insoumise, généreuse. Les machines électroniques ont été remisées. Il n’y a pas d’effet appuyé, pas d’emphase, pas de son de tambour ni de fanfare présidentielle.
√ Pas de démonstration. Rien que des essences, des souffles, des cordes, des gouttelettes de cordes, des courants de cordes que la viole de gambe vient filer — un peu de rock aussi pour commencer, un ou deux « bras d’honneur », un peu de pop et de petites nappes bien comme il faut car on ne se refait pas.
√ Et c’est beau. C’est beau a en pleurer. C’est drôle aussi parfois. La folle–dingue inventive, multirécidiviste et transformiste d’un album a l’autre n’a jamais été aussi folle que depuis qu’elle est sage. Une sagesse relative : comme si chaque morceau, taillé au mot, a la note et a la seconde pres, en vous emmenant au bord d’un abîme a en donner le vertige, était pret dans un mouvement tout aussi aérien a vous péter a la gueule. De ce salon qui aurait pu rester a la villa Médicis de Rome ou elle a conçu son oeuvre pendant un an (et tout contre lequel, pour mon plus grand plaisir il fallait que je le dise, j’ai vécu oreille au mur), la chanteuse française en a fait un lieu universel, départ d’un voyage intérieur et culturel qu’elle nous invite a effectuer a ses côtés. C’est la tout le paradoxe et la poésie de cet album romantique, au toucher classique et académique, mais d’inspiration contemporaine et actuelle.